La Chorale Invoglio au festival Voix Des Forges (photo Pierre Duriot)
Avec l’été, le temps des festivals
Avec l’été, le temps des festivals
Celui de Voix du Monde est passé,
nous sommes disponibles maintenant pour le retour sur l’événement et pour aller
rencontrer les autres dans leurs initiatives du même genre.
Fin mai, à
Châteauroux, un très beau festival de la Voix nous a permis d’observer comment
cette organisation tenait, supportée par la Ville de Châteauroux et deux
associations. Ouvert aux professionnels et aux amateurs, c’est un modèle du
genre, à connaitre et faire connaitre. Dans un numéro récent (3465) le magazine
Télérama s’est penché sur ces festivals de l’été et nous a gratifiés d’un bel
article intéressant qui enrichit notre réflexion. Il sous-titre « la
culture, notre force ». C’est notre credo.
Soulignant la diversité des offres
estivales sur notre territoire, Fabienne Pascaud parle d’exception culturelle,
d’un « patrimoine vivant à entretenir constamment ». Elle rend
compte d’une enquête du syndicat des entreprises artistiques et culturelles
pour nous permettre de réfléchir aux contextes et aux enjeux de ces festivals.
Nous nous sentons concernés, en toute modestie.
Beaucoup de ces initiatives ont dû
fermer, faute de subventions. Mais chacun peut le constater, d’autres résistent
et dans notre département ils sont nombreux à voir le jour, dans des genres
différents et complémentaires.
L’article de Télérama indique quelques raisons
pour lesquelles certains résistent :
d’abord l’ancrage local -
valoriser un patrimoine historique et régional, avec parfois un lien fort avec
la population. - « Un festival peut renforcer le tissu social » écrit
la journaliste « le caractère associatif de l’organisation contribue
à l’aspect participatif notamment via le bénévolat »
Elle indique enfin,
ce qui nous intéresse particulièrement, la taille modeste d’un bon nombre de
ces festivals « pour garder leur âme ». Une dimension humaine pour
des événements faits par et pour des humains…Ce choix de petite dimension
permet aussi de garder une certaine indépendance, de ne pas être tributaires
des financeurs, j’ajouterais de rester raisonnables dans nos demandes de
soutiens que ce soit aussi bien auprès du public que des collectivités ou des
mécènes éventuels.
La culture coûte de l’argent, mais il nous semble que ce
coût doit rester en relation avec ce qu’elle peut apporter aux artistes et à
ceux qui viennent les rencontrer. Car un festival c’est un événement créé de
toute pièce pour que les uns et les autres se rencontrent. Un choriste de Voix
du Monde a pu dire que l’on pouvait même y faire une
rencontre avec soi-même. Dont acte. A quand le prochain ?
Pascale Barathon
Pascale Barathon